Copenhague

Copenhague

samedi 30 juillet 2011

Le risque de voyager

Je suis un peu étourdi aujourd’hui par toutes les choses qui sont arrivées dans la dernière semaine. Malheureusement, et c’est peut-être ce qui m’étourdit le plus, c’est que toutes ces péripéties n’ont pas eu la fin espérée… Enfin, commençons tout de même par le début : la dernière fois on s’était laissé dans la petite ville de Sam Neua. En fait, nous le savions d’avance mais nous avons vite constaté qu’il n’y avait pas des tonnes de trucs à faire dans cette ville! Avec seulement deux restos et aucune attraction (aucune!) il s’agissait plutôt d’une base pour aller visiter les grottes de Vieng Xai à la frontière avec le Vietnam. Fait cocasse d’ailleurs sur Sam Neua c’est que parmi les deux restos de la ville en fait seulement un en valait la peine… Nous y avons donc mangé 6 fois en 48h et nous n’étions pas les seuls, car avec si peu de choix tous les touristes s’y rencontrent. Nous pouvons donc vous confirmer que nous étions 8 touristes à Sam Neua durant ces deux jours! Héhé!


Bon alors évidemment nous avons visité le réseau de grottes à proximité. Ce sous-terrain aura servi de quartier général pour la résistance durant la guerre du Vietnam avec pas moins de 23000 personnes qui s’y sont cachés pendant 9 ans pour éviter les bombardements. Oui oui, il n’y a pas de faute de frappe : 23000 personnes y ont vécu! Ils avaient donc dans cet immense réseau sous-terrain un hôpital, une école, un théâtre, une salle pour les mariages et les regroupements de grands envergures, etc. Une ville sous terre quoi! La visite était d’autant plus passionnante qu’elle incluait un audio-guide ultra bien fait avec même des témoignages de personnes qui ont vécu eux-mêmes dans la grotte et qui expliquaient comment ils survivaient. Nous avons adoré!



Puis nous avons changé de cap pour se diriger vers le Cambodge, au sud! Nous devions donc retourner par autobus d’abord jusqu’à la capitale, Vientiane. Nous sommes donc arrivés à Vientiane après 20h de bus complètement crevés. Nous avions prévu 36h pour se reposer à Vientiane pour ensuite prendre un autobus « VIP » avec des lits (un peu de confort svp!) pour se rendre de nuit 11h plus au sud, à Pakse. Et c’est là que les choses se sont corsées! Durant la journée avant de repartir de Vientiane Gen a commencé à avoir des crampes à l’estomac. Bon, à ce moment on ne s’inquiétait pas trop, car cela lui était déjà arrivé et cela avait passé après 2-3h. Par contre, cette fois cela a pris 6h avant que les crampes arrêtent, puis cela a recommencé dans l’autobus de nuit jusqu’au lendemain matin, sans arrêt pendant 12h, incapable de dormir une seconde. Nous sommes donc allés directement à l’hôpital en arrivant à Pakse et le médecin lui a donc fait passer de nombreux tests, surtout pour s’assurer que son cœur était correct, car la douleur provenait de cette région du thorax.

Impuissants, nous sommes donc sortis de l’hôpital avec seulement des pilules antiacides pour l’aider à digérer. À peine deux heures plus tard après avoir dîné les crampes ont recommencé… Optimistes, nous espérions que cela passe avec du repos, car Gen n’avait pas dormi de la nuit dans l’autobus. Elle a donc pris les deux jours suivants plus relax dont une journée où j’ai pris un tour organisé dans le plateau des Bolavens. Le soir quand je suis revenu du tour elle avait encore eu des crampes toute la journée et c’est à ce moment que nous avons commencé à nous inquiéter. Elle ne mangeait donc presque plus depuis 3 jours et ne pouvait à peine se lever du lit. Elle s’affaiblissait de jour en jour alors le lendemain nous sommes retournés à l’hôpital. Le médecin a souligné qu’elle avait maigri et dit indirectement qu’il ne pouvait pas faire grand chose pour elle. Effectivement, tous les guides de voyage le disent : si vous tombez malade au Laos (je vous rappelle que le Laos est dans la liste des 20 pays les plus pauvres sur la planète) votre seul choix est de retourner à Bangkok en Thaïlande… On ne peut pas blâmer les gens de l’hôpital de Pakse qui ont tout fait pour nous aider, mais ils ne pouvaient faire plus que de nous offrir de passer la nuit suivante à l’hôpital pour qu’elle puisse avoir des minéraux via soluté …

Nous avons donc discuté de tout ça en regardant les possibilités pour les vols d’avion et le meilleur plan qui se présentait était de se rendre à Bangkok le plus tôt possible et que, si elle s’en sentait capable rendu là, de prendre le prochain vol pour la ville de Québec. Se rendre au Québec lui offrait la possibilité d’aller dans un hôpital sans s’inquiéter et de pouvoir reprendre des forces en ne s’en faisant plus pour la nourriture. Dans le cas où cela empirerait au point où elle ne puisse pas prendre son vol à Bangkok, nous avions toujours la possibilité d’aller dans un hôpital plus réputé de Bangkok.

Après la nuit sous soluté nous avons donc pris ensemble le vol tôt le matin pour Bangkok où Gen avait 12h à attendre pour son vol vers le Québec. Peut-être à cause de l’adrénaline de tout ça, le déjeuné, le dîné et le soupé à Bangkok ont tous passé sans crampes… Cela faisait 5 jours que cela n’était pas arrivé! Nous avons donc jugé qu’elle pouvait prendre son vol pour le Québec. Et moi je prendrais un vol pour Phnom Penh, capitale du Cambodge.

Poufffff! Des fois il y a des semaines qui passent sans qu’on le réalise. On agit, ou plutôt on réagit, à l’urgence de la situation. C’est fou ce que le cerveau peut être créatif en de tels moments… Plan A, plan B, des tonnes de scénarios défilent les uns après les autres avec des pours et des contres. Quelle solution est la meilleure?… On espère toujours un peu que tout se règle en claquant des doigts. Et puis finalement on prend une décision, on fonce et déjà on a franchi la case de non retour.

L’heure du départ arrive finalement et je la serre fort dans mes bras. Nous avons tous les deux les larmes aux yeux. La décision a été prise la veille, mais on ne réalise que maintenant toute l'ampleur de ce que ça signifie. « Je t’aime »

Le voyage s’arrête donc pour elle et je serai seul pour la suite. C’est dur, surtout que cela faisait si longtemps que nous parlions de ce voyage… Ce n’est quand même pas tous les jours que l’on peut partir en voyage 7 semaines en couple. Et puis une personne qui part en voyage seule est prête pour... Là c’est plutôt un choc. Mais c’est le risque de voyager. L’aventure traverse parfois des périodes moins joyeuses. Cela ne prend pas grand chose pour perturber ce bel équilibre, surtout dans des pays comme le Laos.

Enfin bon, tout ça pour dire que moi de mon côté la santé va à merveille sous le ciel de Phnom Penh. J’ai été un peu déstabilisé en arrivant ici car cela faisait un mois que nous étions au Laos où tout était ultra lent, relax, rural et paisible. Là il y a du monde partout et ça roule à toute allure dans une sorte de chaos coordonné. Bienvenue au Cambdoge!

Je vous laisse là-dessus. Ça fait déjà beaucoup pour cette chronique! Écrivez un petit mot à Gen si vous pouvez!
Mat

mercredi 20 juillet 2011

Les pieds mouillés, le sourire aux lèvres

Cet après-midi le ciel est bleu. Ce sont les premier rayon de soleil que nous voyons depuis plus d’une semaine et ça fait du bien. Il s’agit aussi de notre premier contact avec Internet depuis un petit bout. Nous écrivons du dernier étage de notre hôtel et la vue est magnifique ici à Sam Neua, une ville située à une cinquantaine de kilomètre du Vietnam au nord-est du Laos. Pour cette chronique nous avons décidé d’écrire sous forme de moments plus intenses que nous avons vécus dans les derniers jours...

Mat : Nous sommes dans un minivan qui nous apporte à Muang Sing à la frontière avec la Chine au nord du Laos. Je viens de m’éclater la tête au plafond à cause des cratères (je répète, des cratères) dans la route et de la suspension défoncée du minivan. Cela ne sera pas si mal en fait, mais il faut dire que mon intimitée est aussi affectée par le fait que nous sommes 16 dans ce minivan qui a une capacité de 9 personnes. Ouais, ça veut dire qu’il y a 7 personnes de trop ici et comme si ce n’était pas assez ça put l’ail à plein nez parce qu’il y en a un qui a eu la bonne idée de mettre 15 kilos d’ail dans le coffre. Évidemment, il fait chaud à mort avec ce petit excès de passagers mais la loi de Murphy veut qu’il pleuve à boire debout dehors alors on ne peut même pas entrouvrir les fenêtre pour respirer! Pour égayer le tout le conducteur a décidé de monter le volume dans le tapis avec de la musique pop Lao... les gens chantent... une sorte de karaoke! J’en peux plus et j’explose en un fou rire tellement c’est trop!!! « Il ne reste qu’une heure et demi »...

Mat : J’ai du sang qui coule sur la jambe à cause d’une sangsue que je viens d’enlever. J’en ai encore 5 autres plus petites sur les souliers qui montent tranquillement sur mes bas, mais je ne veux pas arrêter de marcher parce qu’il y en a des milliers d’autres par terre. Le temps d’en enlever une laisse la chance à quatre nouvelles de monter... Nous sommes partis pour une expédition de deux jours avec un guide et deux autres personnes (Marie, une française et Jordi, un espagnol) qui nous amènera dans un village éloigné où nous passerons la nuit. L’enthousiasme s’est par contre rapidement estompé à cause des orages et nous sommes complètement trempés... J’ai un lac dans mes souliers depuis plusieurs heures et nous avons de la difficulté à suivre le guide qui ne nous attend pas vraiment, en partie à cause de toutes ces sangsues par terre j’imagine... Pour faciliter les choses le sentier est parsemé d’arbres tombés, d’épines et de feuilles. « Attention chérie, il y a une immense toile d’arraignée en face »...

Gen : Arrivé dans le petit village, on prend une pause bien méritée. Marie en profite pour sortir son appareil photo... et son imprimante portative! Quelle bonne idée ce petit gadget. Enseignante et passionée de photographie, Marie adore faire des portraits. En quelques minutes, elle peut prendre une photo, l’imprimer et l’offrir à un enfant ou une grand-maman. Lorsque la photo imprime (presque magiquement), tous les enfants sont émerveillés. Quel beau souvenir pour ceux et celles qui n’auront probablement jamais la chance d’avoir des albums photos...

Après avoir fait le tour du village, on mange un excellent repas préparé par notre guide. La sauce épicée aux arachides est un vrai délice. Ce qui nous attends est encore mieux : un massage traditionnel! Le reste de la soirée a été un peu moins agréable de mon côté : crampes, maux d’estomac et maux de coeur. Comme plusieurs le savent, mon estomac est une petite nature, donc, il n’a pas aimé mon arrivée en Asie... Mais ne vous inquiètez pas, depuis la prise d’antibiotique, je vais beaucoup mieux.

Mat : Je viens de poser mon sac dans notre chambre d’hôtel de Muang Ngoi. Il s’agit d’un petit village où il n’y a pas de voiture car la seule manière de s’y rendre est par bateau. Il n’y a également pas d’électricité excepté entre 18h et 22h. La vue sur les montagnes me coupe le souffle et je rigole d’autant plus que cela nous coutera 1,75$ chacun pour la nuit dans ce petit bungalow avec vue sur la rivière, hamack et salle de bain privée. « Pas facile, pas facile... »

Gen : Recommendé par mon amie Laurence (merci Lau!), nous trouvons le guide nommé Khao à Muang Ngoi et nous convenons avec lui de faire un trek le lendemain. Ici, comme Mathieu l’a décrit, faire du trekking en saison humide est tout un défi. C’est drôle parce qu’au début, tu essaies de ne pas trop te salir et à la fin, tu marches gaiement dans les trous de bouette! Après 3 heures de marche à travers les rizières, des rivières et de petits sentiers, on arrive dans un petit village nommé Ban Na. Je suis trop surprise... Il y a au milieu de nul part un restaurant et un guesthouse avec 4 petits mignons bungalows. Nous continuons notre chemin et arrivons à un autre village où nous arrêtons manger. Je vis deux chocs culturels en quelques minutes. Premièrement, deux immenses coquerelles sont attachées avec une petite corde et leurs pattes sont coupées! On n’a jamais su si c’était seulement pour s’amuser ou si les villageois avaient l’intention de les manger... Deuxièmement, je commande du poulet « laap » (une spécialité laossienne). La madame m’informe, tout bonnement, qu’elle devra tuer un poulet, car elle n’en a pas en stock! « Laissez faire, je vais prendre le laap végétarien... »


Khao, notre guide, nous a montré une grotte où sa famille s’est caché pendant la Guerre du Vietnam. Témoignage touchant. Il nous a raconté que les gens devaient cultiver leurs terres pendant la nuit pour éviter les bombardements. Le pire, selon moi, est que ces gens dans les villages éloignés ne savaient même pas pourquoi ils se faisaient bombarder par les Américains. Malheureusement, malgré les précautions, plusieurs ont péri.


Sur une touche un peu plus joyeuse, nous finissons notre randonnée en chambre à air sur la rivière. Puisque c’est la saison des pluies, le courant est assez rapide et c’est super le fun! Le guide et son ami rigolent et s’amusent comme des enfants. Malgré le fait que ce n’était que la deuxième fois qu’ils descendaient la rivière en chambre à air, on aurait juré qu’ils avaient fait ça toute leur vie...


Finalement, après une semaine dans des auberges pas chères (où il te faut un moustiquaire sur le lit pour réussir à dormir), nous avons pris une chambre dans l’hôtel la plus chic de Sam Neua pour 15$!! Internet avec vue panoramique, lit trop confo, TV avec le câble, presque pas de bibites (mis à part un petit lézard), le luxe, quoi! C’est aussi ici que nous allons célébrer nos 3 ans et demi demain le 21.

Sur ce, à bientôt!

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lundi 11 juillet 2011

En route vers le nord

Nous sommmes présentement à Luang Prabang, une petite perle au milieu des montagnes. Il s’agit en fait d’une halte incontournable pour tous les visiteurs qui passent au Laos. On y ressent une forte inspiration française datant de l’occupation du début du siѐcle, que ce soit par les quelques boulangeries ou par l’architecture des façades. Ceci dit, avant de parler plus en details de Luang Prabang, revenons à Vang Vieng où nous avions une journée d’excursion à faire.

Le plan était donc de visiter une caverne le matin et de faire 17km de kayak l’aprѐs-midi. La visite de la caverne nous avait été décrite comme assez relax sans plus de détails. Ce plan a par contre rapidement évolué en un entrainement militaire… D’abord, il y avait de l’eau dans la caverne alors on a dû nager au départ et petit à petit les choses se sont corsées. On est tombé dans un tunnel où il fallait être à quatre pattes puis, pensant être rendus dans un cul-de-sac, le guide nous a pointé un minuscule passage avec un grand sourire… Là, c’était étroit en sacrament (et faut dire qu’on est pas trѐs gros d’avance!), il n’y avait plus moyen d’être à quatre pattes. Pas trop le choix rendu là: on se met sur le ventre et on tire avec les bras. Bref, 2h plus tard on a fini par sortir de la caverne complѐtement «beurrés» de boue avec les bras déjà morts. Tout le monde dans le groupe était unanime: on venait de vivre quelque chose d’un peu plus intense que prévu! Quant au kayak, tout s’est bien passé et nous avons eu droit à quelques rapides histoire de se faire mouiller. Tout compte fait, c’était une super journée et cela nous a permis de rencontrer du nouveau monde! Voici quelques photos.



Seule note un peu plus négative de notre passage à Vang Vieng est la présence de beaucoup de jeunes qui y vont dans le seul but de faire la descente de la rivière en chambre à air. Lors de cette descente ils peuvent arrêter à différents bars qui sont construits sur les berges et ainsi se saouler à mort… Ils retournent ensuite au centre-ville complètement défoncés en étant plus ou moins respectueux des habitants et de leur culture… Par exemple, se promener en maillot/bikini dans la rue est très mal vu, alors ce l’est d’autant plus quand tu n’es même plus capable de marcher droit!

Nous avons ensuite pris un autobus pour Luang Prabang. L’itinéraire de 160km a pris 7h de bus. Étonnament il s'agit pratiquement d'un temps record car nous avons entendu des histoires où cela pouvait prendre jusqu’à 15h lorsqu'il y a de la traînée de boue qui se créent à cause de la saison des pluies. Vous l’avez deviné, c’est que la route passe dans les montagnes et c’est très TRÈS sinueux!! Voici un exemple du paysage.

À Luang Prabang depuis 4 jours maintenant, nous avons visité une caverne avec des milliers de bouddha, une chute magnifique et visité cette charmante ville. Fait plus inusité, nous avons aussi «nourri» les moines qui vivent dans les temples. Et ouais! Les moines ne se préparent pas eux-même leur nourriture et la population doit se lèver chaque matin à 5h30-6h pour leur donner à manger. Nous nous sommes donc levés très tôt pour aller donner du riz collant et des bananes à une soixantaine de moines qui ont défilé dans la rue! Super expérience.









Nous avons aussi pu rencontrer l’amie d’une amie à Gen qui habite ici. Elle nous a entre autre fait découvrir des mets locaux dans un super resto... Le gros gros luxe pour 10$ chacun! Et dire qu’à Copenhague pour 10$ tu ne te paies même pas un fastfood! On en profite!

Hier on a aussi dit aurevoir à un américain qui voyageait avec nous depuis presque 4 jours. Super cool le gars est instructeur de plongée aux Philippines et voyage l’été durant la saison morte. On aura bien rit ensemble!

En terminant il nous est arrivé un petit anecdote en partant de Vang Vieng… nous avons oublié nos deux passeports dans le coffre-fort de l’auberge. Ça vaut la peine de prendre des précautions pour ne pas se faire voler, mais ce n’est pas très pratique d’oublier ces même précautions! Surtout que nous étions dans ce fameux bus avec un trajet de 7h devant nous. Enfin bref, après une petite dose de stress et au moins une mauvaise nuit de sommeil nous avons réussi à les récupérer aujourd’hui! Nous aurons donc passé 4 jours sans nos passeports! Héhé. Merci à l'équipe de notre auberge qui nous a grandement aidé dans tout ça! J'avais personnellement un peu de difficulté à les croire lorsqu'ils me disaient de relaxer et que tout se passerait bien. héhé.

Alors voilà, demain on met le cap au nord pour aller faire des excursions en montagne. Un autre 7h de route jusqu’à Luang Nam Tha. Si tout va bien nous n’oublierons pas nos passeports ici cette fois!

À bientôt!
Mat

mardi 5 juillet 2011

L'aventure asiatique commence!

L’aventure asiatique a débuté avec un petit saut au Qatar, au Moyen-Orient. Notre compagnie aérienne, Qatar Airways, faisait une escale à Doha avant de nous déposer à Bangkok. Quel fut mon choc d’entrer dans les toilettes de l’aéroport et d’y retrouver des dizaines de femmes en train de ré-arranger leur voile! Sans compter tous les hommes avec de grosses barbes et des turbans. Premier choc culturel et celui-là, je ne l’avais pas prévu...!

En parlant de toilettes, j’ai expérimenté mes premières toilettes turques (de luxe selon Mathieu qui a vu pire en Égypte). Pour ceux qui ne connaissent pas le concept, ce sont des toilettes où il n’y a pas de banc et où tu t’accroupis en petit bonhomme et tu essaies de viser juste... J’imagine que tu t’y habitues à la longue, mais pour l’instant, je préfère encore faire la chaise...héhé!

Sinon, Bangkok est une ville assez dépaysante en soi, mais à notre grande surpise, c’est moins le chaos que je l’aurais cru! Avec 7,7 millions d’habitants, la pauvreté cotoie les grands temples bouddhistes. Auparant, Bangkok n’avait pas de rue, donc les gens circulaient en utilisant les canaux, comme à Venise. Finalement, pouvez-vous vous imaginer un marché avec 15 000 stands où ils vendent de tout, des serpents à des tapis en passant par des jupes et des lampes? Eh oui, c’est possible et ça se passe à Bangkok avec 200 000 personnes qui s’y réunissent à tous les week-ends! Voici quelques photos de cette immense ville...



13 heures de train, 1 heure à la douane et 1 heure de touk-touk (petit taxi) plus tard, nous attérissons à Vientiane, capitale du Laos. Nous avons bien aimé cette ville qui longe le fleuve du Mékong. Avec son “Arc de Triomphe”, des écritaux en français un peu partout dans la ville, on ressent vraiment l’influence des Français, colonisateur du Laos avant de réclamer son indépendance en 1954. Un de nos coups de coeur a été le musée d’un centre de réhabilitation destiné aux Laotiens amputés à cause des 80 millions de bombes non explosées encore présentes et armées dans les coins reculés du Laos. Saviez-vous que les USA ont attaqué le Laos pendant la Guerre du Vietnam jusqu’à la vitesse de 1 bombe chaque 9 minutes? Pas moi! Et tout ça pour empêcher le méchant communisme de s’étendre... Bref, ce centre de réhabilitation aide les Laotiens à retrouver une vie apres avoir perdu un membre, même 35 ans après la fin de la guerre!

Sinon, voilà quelques photos de Vientiane dont le Pha That Luang, un symbole de souveraineté et religieux.





Nous voilà maintenant à Vang Vieng, petite ville super touristique, réputée pour sa descente en chambre à air de la rivière... Ayant le goût d’un peu plus d’aventure, nous avons choisi une expédition en kayak, avec visite d’une grotte et d’un petit village. Celle-ci est prévue pour demain.

Pour terminer, voilà le paysage que nous avons de notre hotel... Et oui, il fait chaud (40 degrés à l’ombre), mais on se paie des smooties à la banane ou à la mangue à 0,50$ quand on suffoque!

Gros bisousss
Gen (et Mat)