Copenhague

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mercredi 14 septembre 2011

Mon passage (obligé) au Québec

Moi qui ne pensait pas revenir avant août 2012, je suis à Québec depuis maintenant 1 mois et demi Un retour d’urgence n’est jamais planifié ni jamais amusant. Surtout pas Paske-Bangkok, Bangkok-Séoul, Séoul-Toronto, Toronto-Québec (un total de plus de 40 heures!). Heureusement, mes crampes extrêmement douloureuses ne se manifestent pas dans l’avion. Je me console aussi avec un couple de Canadiens, assis à côté de moi, qui eux aussi reviennent d’urgence car le jeune homme a eu des convulsions à Bangkok, à sa troisième journée de voyage. Sa fiancée, en plus d’être paniquée, est enceinte. Dommage, ils prévoyaient un voyage d’un mois en Asie.

Après avoir visité l’hôpital de Paske (Laos) à deux reprises, c’était clair dans ma tête qu’il fallait que je rentre au bercail. Je devais absolument me faire examiner par des médecins compétents! Je devais être la fille la plus heureuse sur Terre de me rendre au CHUL en ce 31 juillet 2011. Les 7 heures d’attente ne m’ont pas dérangé du tout. Je rencontre finalement la médecin et en examinant mes résultats de prises de sang, elle me dit « Tu vas rester avec nous! » ce qui signifiait que j’allais être hospitalisée...

Les 10 jours à l’hôpital ont été fort en émotion. Les médecins ne trouvaient pas la cause de mon inflammation au foie (hépatite) et c’était plutôt inquiétant, car mes enzymes restaient élevées. Finalement, après plusieurs examens, les médecins en viennent à la conclusion que je suis apte à retourner chez moi et que mon hépatite s’en ira toute seule avec beaucoup de repos. De retour chez moi, j’étais encore plus fatiguée qu’à l’hôpital! Toutefois, après une semaine de repos, je sens que je remonte la pente tranquillement…

Date fatidique : 6 septembre. Je rencontre mon médecin pour qu’il me donne mes résultats de prise de sang. Son expression « Je ne veux plus te revoir ici! » signifie que je suis guérie de mon hépatite. Je suis si heureuse à ce moment précis!

La maladie n’est jamais souhaité, ni dans les plans. À 25 ans, on se sent invincible. La vie nous rappelle à l’ordre parfois. Elle nous rappelle que la santé est fragile et que celle-ci peut être déséquilibrée assez facilement. Je prendrai donc soin de moi cette année et je veillerai à ne pas dépasser mes limites. Lorsque je repense à cette histoire, je fais trois constats. Premièrement, l’amour que j’ai reçu de mes proches est incalculable. C’est incroyable tous ces gens qui se sont souciés de moi. En commençant par ma famille qui a été là pour me remonter le moral, m’épauler, me changer les idées, me dorloter. Mes amis qui se sont informés, qui sont venus me voir, qui m’ont envoyé des fleurs et des encouragements. Mon chum qui m’a accompagné jusqu’à Bangkok et qui me téléphonait lorsque les technologies lui permettaient. Bref, MERCI à tous ceux qui ont une pensée pour moi… Ça m’a fait chaud au cœur de voir cette petite mobilisation autour de moi. Deuxièmement, la maladie remet les priorités bien en place. Sans la santé, rien est possible et tout tombe à l’eau. Ma maîtrise, mes projets, ma carrière étaient devenus bien secondaire, la seule chose qui comptait état ma santé et mon rétablissement. Tout s’arrête dans ces moments-là. Troisièmement, il faut se battre contre la maladie et rester positif. Cela ne pas toujours été facile, mais avec mes proches qui m’entouraient, ça été possible.

Finalement, cela m’a permis de voir famille et amis. Ça été un mal pour un bien comme on dit.





Je vous aime et encore MERCI d'avoir été là pour moi,

Gen xxx