Copenhague

Copenhague

samedi 11 février 2012

Au royaume de la Turquie

Ce matin je comptais les jours, ou plutôt les mois, depuis notre arrivée à Copenhague et je dois avouer que j’ai eu un moment d’étonnement. En fait, dans deux jours cela fera 1 an et demi que nous avons atterri dans ce pays. À quelques jours près, cela fait aussi 1 an et demi que nous avons mis le pied dans notre appartement du 26 rue Ragnagade dans le quartier Østerbro de København. Un an et demi. On dit que le temps passe vite quand on s’amuse…

Le retour des vacances de Noël a été assez brutal pour moi. Après 10 jours de soleil en famille en Espagne je devais retourner pour mon dernier cours prévu à la maîtrise. Un cours intensif de 3 semaines qui commençait le 2 janvier à 8 :00 le matin. Ça ne laisse pas trop le temps de récupérer du jour de l’an ça! Au menu, la planification et le développement d’un parc éolien. En équipe de 4 nous devions choisir parmi une liste de 20 sites dans le monde (Mexique, Égypte, Danemark, Chine, Angleterre, etc.) où nous désirions concevoir un parc éolien. Durant les 3 semaines suivantes le but était de couvrir tous les aspects possibles et de convaincre nos profs ainsi qu’un évaluateur externe que le projet était acceptable (ou non) d’un point de vue technique (surtout), mais aussi social, environnemental et économique. Bref, un défi réaliste compte tenu des mesures de vitesse de vent sur plusieurs années qui nous étaient fournies. J’ai adoré et si un jour je passe par Capel Cynon au Pays de Galles, j’irai cogner à leur porte pour leur dire qu’ils devraient ériger quelques éoliennes! Héhé! Notre projet nous a même valu quelques éloges, dont celle où les profs songent utiliser notre rapport comme exemple pour les prochaines années! Bref, c’est fou ce qu’un Québécois, un Grec et deux Turcs peuvent faire ensemble!

Sur cette note positive nous avons ensuite mis le cap sur Istanbul en Turquie pour 8 jours. Nous avons ainsi pu célébrer nos 4 ans de couple dans un joli restaurant du quartier Sultan Ahmed. Il faut bien sortir de la Scandinavie pour se payer un peu de luxe! Ici, pas moyen d’aller au resto ($$$)!


Istanbul est une ville assez déroutante à cheval entre l’Europe et l’Asie avec une histoire impressionnante qui s’inscrit dans la même lignée que Rome et Athènes. Peut-être même encore plus surprenant sur certains aspects, sachant qu’elle a porté le nom de Byzance et Constantinople dépendamment de ses occupants (Et religion). Les mosquées et les prières musulmanes 4 fois par jour qu’on peut entendre partout dans la ville m’ont aussi rappelé l’Égypte et le Maroc… Mais la Mosquée Bleue qui forge une des renommées de la ville m’a définitivement impressionné. Le Grand Bazaar, le thé turc et les négociations de mise pour acheter des souvenirs m’ont aussi fait sourire.






Nous avons ensuite pris un autobus de nuit de 12h en direction de l’Est pour se rendre au centre de la Turquie. En fait, on dirait que tous ces itinéraires sont confortables depuis que nous avons voyagé un mois en bus au Laos! Le parc national de Göreme dans la région Cappadocia nous attendait et fut à la hauteur de nos attentes! Je pourrais en parler pendant des heures, mais en bref il s’agit d’une ancienne zone volcanique qui a été érodée par les glaciers, le vent et l’eau au fils des siècles. Des cheminées de roches, appelées tour de fée, se sont ainsi formées et ont même servi de maison au cours de l’histoire. Le résultat est à couper le souffle et cela se classe définitivement parmi les plus belles choses que j’ai vues dans ma vie. En fait, nos photos rendent à peine justice à la beauté réelle des expéditions que nous avons faites pendant ces 5 jours.









À Göreme, nous avons aussi fait la connaissance d’une personne fascinante. Jeremy, mi-trentaine, architecte, originaire de la Nouvelle-Zélande mais travaillant à Londres depuis 10 ans. En octobre 2011 (il y a 4 mois) il a décidé de laisser son emploi et de suivre un de ses rêves en débutant une levée de fonds pour les maladies du cœur, lui-même ayant subi une opération à cœur ouvert étant plus jeune. Son projet : retourner voir sa famille en Nouvelle-Zélande, non pas en avion, mais en vélo! Un périple d’un peu plus de 30000kms qui le mènera dans la prochaine année et demie à travers l’Iran, le Turkmenistan, l’Uzbekistan, le Tajikistan, …, la Chine, l’Asie du Sud-Est. Il prendra ensuite un traversier pour l’Australie qu’il traversera en vélo avant d’atteindre sa destination finale, prévue pour juin 2013. En le rencontrant à Göreme, il avait déjà l’Europe et 6000kms derrière la cravate en 3 mois et demi avec une moyenne de 100kms par jour (lorsqu’il fait du vélo car il prend aussi le temps de visiter) avec 80lbs de stock. Normalement il fait du camping « sauvage », mais se paie le « luxe » d’un lit quelques fois pour avoir Internet et une douche chaude. Jeremy, c’était aussi un bon vivant qui avait des anecdotes à revendre. Nous avons passé 4 jours avec lui à Göreme…


Puis il y a eu le retour. Comme je disais plus haut, j’ai terminé tous mes cours pour la maîtrise et je dois maintenant me concentrer sur mon projet de mémoire. Cela sera drôlement intéressant. J’en parlerai davantage dans une prochaine chronique.
À bientôt,
Mat
PS: Je laisse le blog à Jeremy si cela aurait piquer la curiosité à quelques-uns:
http://quinsadventure.wordpress.com/2011/12/