Copenhague

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mercredi 28 novembre 2012

Parce que tout a une fin

Le mois de décembre arrive à nos portes. Bientôt trois mois depuis notre retour au Québec. Je viens de relire la dernière entrée de blog que j’ai écrite au mois de juillet et je réalise que tout a changé autour de moi depuis. L’appartement, le quartier, l’épicerie, les chansons à la radio, les pubs à la télé (blague pour Gen : østers østers… østers østers!!). Quel étrange sentiment tout de même que j’ai eu en arrivant à l’aéroport de Montréal : pour la première fois en deux ans j’avais l’impression que les pubs s’adressaient à moi car je pouvais enfin en comprendre le message.

Le décor a changé. Les visages que nous côtoyons aussi.

Le départ du pays des Vikings a été particulièrement intense pour nous deux. Deux ans, c’est assez long pour s’imprégner d’un nouveau mode de vie, mais c’est surtout assez long pour tisser de belles amitiés. Des soirées, des sourires, des amis qui ont traversé avec nous toute la gamme d’émotion inévitable en vivant longtemps à l’étranger. L’excitation et la féérie du début, l’adaptation à la culture danoise, la nouvelle routine qui s’installe, l’ennuie, les partys… Des amis qui nous ont même parfois invités dans leur ville d’origine et dans leur famille.

J’espère que ces amis nous rendront visite ici un jour pour que nous puissions leur rendre la pareille. Revenir au Québec, c’est aussi réaliser que nous avons un je-ne-sais-quoi d’unique ici. Une culture qui nous est propre et dont on peut être fier. Une culture que j’espère avoir su bien représenter à l’étranger. Voyager c’est aussi devenir porte-parole de là où on vient, d’une certaine manière.
Beaucoup ont déjà vu les photos de nos voyages en Norvège et en Islande. Des photos qui rendent à peine justice aux paysages à couper le souffle de ces deux pays. La région des fjords de la Norvège représente toutefois le summum de ce que j’ai vu personnellement dans ma vie. Nous avons été chanceux avec la température en plus, car il pleut en moyenne 220 jours par année dans cette région du monde (sans compter les jours nuageux). En voyageant en camping il fallait donc s’attendre à se faire mouiller un peu! Les trois points forts du voyage en Norvège sont, selon moi, notre trek jusqu’au sommet d’une falaise de 1000m de haut, notre avant-midi de kayak dans ce décor enchanteur et, bien évidemment, ma demande en mariage sur le bord de la mer à Kristiansand. Je me souviendrai toute ma vie de la surprise et de l’état de choc sur la face à Gen quand j’ai sorti la bague de mon manteau après lui avoir lu un poème.
Parlant de mariage, nous avons été invités à celui de mon ami en Pologne à la fin du mois d’août. Au menu : de la vodka avec du tartare de bœuf, de la vodka, de la vodka… et encore de la vodka. J’exagère à peine. Ce fût un très beau moment. Et la dernière fois que je voyais mon ami polonais… jusqu’à la prochaine fois?
J’aurais aimé que cette entrée de blog puisse résumer ce que je retiens de cette expérience de deux ans à l’étranger. J’ai vite compris que ce serait impossible en quelques lignes. Vivre à l’étranger c’est revoir ses positions sur de nombreux sujets. De la famille à la politique en passant par l’amitié, la carrière, les rêves ou des sujets aussi simple que les modes de transport. C’est remettre en perspective des idées et des concepts acquis. C’est se faire bousculer en dehors de sa zone de confort et être forcé de trouver de nouveaux outils pour se relever. Pour nous, c’était aussi une belle façon de joindre l’utile à l’agréable en terminant ces deux années avec un diplôme de maîtrise.

Je crois toutefois qu’un des plus beaux aspects de cette expérience est que nous avons pu la vivre en couple, et ainsi évoluer à deux. Rien ne pourra jamais nous enlever les souvenirs que nous partageons de cette aventure. Il s’agit, avouons-le, d’un intense point commun qui nous unit à présent.
C’est donc la fin de ce blog. Je tiens à remercier tous ceux qui nous ont lus et qui nous ont suivis à travers ce périple. Nous avons récemment réalisé qu’il y avait beaucoup plus de lecteurs que nous le pensions. Merci à tous!
À la prochaine aventure! :)
Mat

dimanche 8 juillet 2012

De retour à la réalité

La page est blanche. Cela fait une semaine que je n’ai rien écrit. C’est tout un contraste avec les 80 pages que j’ai écrites au mois de mai-juin. Eh oui, c’est terminé tout ça. Master thesis = over. Ou presque. Il me reste encore à faire ma soutenance à la fin du mois d’août.

Alors cela fait une semaine que j’écoute de la musique, que je réponds à des emails, que je lis les nouvelles… bref, que je suis de retour à la réalité. La réalité. Quel drôle de mot. C’est quoi la réalité? 

La réalité, en fait, c’est que je mange des « Frikadeller » made in Føtex à chaque samedi depuis 1 mois, une spécialité danoise. Que je trouve normal d’être entouré par 25 cyclistes à un feu de circulation. Ou que je me sente chez moi quand je marche autour des « lacs » et sur Strøget. 

La réalité, c’est peut-être aussi le fait que déposer mon mémoire marque la fin de ce projet d’études à l’étranger. C’est peut-être aussi que dans 2 mois je serai de retour au Québec. Que je devrai me trouver un emploi, un appart, un vélo, une auto… une nouvelle «réalité». 

Quand Gen est revenue du Québec en mai elle m’a apporté comme cadeau des biscuits Leclerc, « made in Québec ». Des « Célébration » au chocolat noir pour être plus précis. C’est difficile d’expliquer pourquoi cela m’a fait autant plaisir. Après plus d’un an et demi il y a tous ces petits détails que j’ai oubliés et qui faisaient partis de mon quotidien au Québec… J’ai l’impression qu’une surprise m’attend à chaque coin de rue, en revenant. 

Ceci dit je voulais revenir sur le voyage en Pologne que j’ai fait au début du mois de mai. Six jours dans les montagnes du sud-est à la frontière avec l’Ukraine, à faire de la randonnée avec 5 Polonais. En fait, cela m’a fait terriblement du bien de voir des montagnes et de la nature. Avec son plus haut sommet à 170m, le Danemark n’offre pas beaucoup de défis de randonnée… Mais j’ai été servi en Pologne. 

C’est donc avec nos tentes, nos sacs de couchage, nos brûleurs, des cartes et de la nourriture pleins les sacs à dos que nous sommes partis de Varsovie. J’avais besoin d’une pause de mes livres, mais je ne savais pas ce qui m’attendait.
À chaque soir, mon ami Karol et son beau-frère jouait de la musique avec les guitares poussiéreuses des refuges sur la route. À la longue j’ai même appris à chanter avec eux en polonais les chansons traditionnelles. Un vrai délire. Un soir, nous sommes tombés sur un autre groupe de randonneurs qui traînaient un petit ordinateur avec des centaines de chansons… Vraiment, toute qu’une soirée autour d’un feu de camp.
Je passe les douches dans les ruisseaux et le mal aux pieds… Ce fût vraiment une expérience incroyable. Six jours au milieu de nulle part à monter des montagnes et croiser des villages avec des vieux camions russes… Il y a décidemment quelque chose dans la culture de l’Europe de l’Est qui vaut la peine d’être vécu. Pour moi, cela a fait toute la différence avant le dernier droit d’écriture de mon mémoire.
Pour ce qui est des prochaines semaines, Gen sera très occupée avec la fin de son mémoire. J’essaierai donc de la supporter en faisant des gâteaux au fromage au chocolat! Pourquoi pas? Nous irons ensuite visiter la Norvège du 10 au 20 août… et il y aura le mariage de mon ami en Pologne du 23 au 27 août. Puis ma soutenance… Puis le Québec. Ouf. 

Autant profiter de chaque seconde. Il semble que notre temps en Europe est compté.
Mat

samedi 19 mai 2012

Aventures à Køge, Montréal et Paris

Après notre fameux voyage en Turquie, nous sommes restés assez tranquille à Copenhague pour travailler sur nos mémoires. Perso, il me restait un dernier cours appelé « Responsabilité sociale des entreprises » que j’ai réussi avec succès. Bref, un excellent cours avec une excellente prof! Sinon, Mathieu travaille toujours très fort sur son projet de maîtrise…

À Pâques, nous avons décidé de faire notre premier voyage de vélo ensemble comme l’on n’avait malheureusement pas de famille ici au Danemark pour se réunir. Destination : Køge, une petite ville danoise à 43 km de Copenhague. C’était un bon défi! Rendu à Køge, je ne voulais plus faire le voyage de retour tellement j’étais fatiguée… Mais bon, après un bon dîner, un peu de repos, de chaleur, j’ai réembarqué sur le vélo et nous sommes repartis vers Copenhague. Et je l’ai fait! 86 km avec mon vélo rose… Voilà quelques photos.






Une semaine après Pâques, je repartais pour le Québec pour y faire mes entrevues dans le cadre de ma maîtrise. J’ai passé la majorité de mon temps à Montréal et j’ai été hyper occupée. Un méga gros merci à mes hôtes absolument fabuleuses : Anaïs et Karine (et Steve!). Et non, ce n’était pas des vacances, j’ai jonglé entre des entrevues, des moments avec des amis, des moments avec la famille, une grippe, de la retranscription… Mais bon, deux coups de cœur : revoir ma filleule qui grandit en beauté et ressentir ce lien intense qui unit une famille lors des périodes difficiles.



J’ai une super nouvelle à vous annoncer aussi (que j’ai déjà annoncée à plusieurs personnes déjà, mais bon!) : je me suis trouvé une job!! Un ami (merci Youri!) m’a écrit un jour pour me dire qu’il avait entendu parler d’une job qui serait parfaite pour moi… Coordonnatrice organisationnelle pour une firme de consultation en développement durable « Sustainability Solutions Group (SSG)/Groupe Solutions Durables (GSD)». La job de rêve, quoi! Je décide finalement d’appliquer malgré le fait que je reviens au Québec qu’en septembre. Vous savez la fin de l’histoire, mais en gros, j’applique, je passe l’entrevue (par téléphone, en anglais) et je suis sélectionnée (sur 120 candidatures)! Je commence donc à travailler 1 journée/semaine jusqu’à ce que je rentre à Montréal. Ma nouvelle collègue de travail/coach en vacances à Paris me propose qu’on se rencontre là-bas lors de mon retour vers Copenhague… Pourquoi pas?!
Voilà qu’après mon mois fou au Québec, je débarque à Paris pour rencontrer Geneva, une des fondatrices de la coop (et oui, SSG est une coop de travailleurs). Nous allons donc sur les quais de la Seine où elle me raconte l’histoire de SSG : ses défis, ses accomplissements, la personnalité de mes collègues, la dynamique d’équipe, etc. Comme récompense, nous nous gâtons avec un gros cornet de crème glacé. Il fait 25°C et le temps est magnifique. Le lendemain, ma formation continue et Geneva commence à me montrer ce que je ferai dans les prochains mois. C’est super intéressant et je commence déjà à aimer mon boulot!

Et mon mémoire dans tout ça? Ça avance, mais pas aussi vite que je voudrais! J’en suis à transcrire mes entrevues. C’est long... et j’ai hâte de commencer à rédiger, j’aurai enfin l’impression de produire « quelque chose ». Mais bon, ça avance, c’est ça l’important!

Petite anecdote avant de terminer… C’est une histoire vraie qui est arrivée à Mathieu. Je le laisse vous la raconter :

« Après une semaine de fou à travailler sur mon projet, je m’aperçois en allant porter les poubelles que mon vélo n’est pas à l’endroit où je le laisse habituellement. Je fais le tour de la cour intérieure (qui est barrée), mais aucune trace de mon vélo. J’en reviens pas… je me suis fait voler mon vélo. Cela est arrivé déjà à plusieurs de mes amis et tous s’étonnaient un peu que j’aie réussi à garder le mien aussi longtemps. Pas de chance : j’étais le prochain sur la liste! Il y a des constructions autour de notre bloc, donc les portes menant à la cour sont souvent débarrées récemment. Tout s’éclaircit… quelqu’un a dû entrer et partir avec mon vélo. Dommage, je l’aimais et il allait super bien. Après 7000 km ensemble tu t’attaches, j’imagine! Mon vélo, c’est mon char, ma liberté… c’est vraiment plate. Pour ne pas dire de la XX de marde. »

2 semaines plus tard. Voici un extrait du email que j’ai envoyé à Gen encore au Québec :

«Tu devineras jamais ce qui m'est arrivé hier. Je suis allé chercher de l'argent à la Danske Bank et devine ce que j'ai vu... mon VÉLO! Eh oui, tout tranquille, barré sur le coin. En parfaite forme. J'en croyais pas mes yeux... le voleur l'aurait laissé à un bloc de chez nous?? Je suis allé chercher la clé en vitesse chez nous, mais je trouvais ça tellement étrange que ça ne se pouvait presque pas qu'il soit là. Au retour, la clé marche dans le cadenas alors c'est bien le mien. Étrange, vraiment étrange... »

« Petit à petit, le fil des évènements s'est clarifié. »

« La semaine avant de partir en Pologne je suis allé chez le coiffeur en vélo et en revenant je suis arrêté à la banque. Cela a pris pas mal de temps à la banque et en sortant j'étais tellement abasourdi et stressé par tout ce que je devais faire cette journée-là que je suis revenu à pieds en vitesse, oubliant complètement mon vélo stationné sur le coin. Le vendredi suivant, en allant dans la cour mon vélo n'était pas là et je n'ai eu d'autre choix que de penser que je me l'étais fait voler! Incroyable non? J'en reviens pas encore. C'est presque un cas d'alzheimer. Je te jure, j'étais persuadé qu'il était perdu! Imagine si je ne l'avais pas vu hier... »

Ça vous est déjà arrivé, vous, de laisser votre auto au coin de la rue, de l’oublier là et ensuite de dire à tous vos amis et à votre famille qu’on vous l’a volée? … Et la retrouver 2 semaines plus tard… Bravo Mat!!
Sur ce, à bientôt!
Gen xxx
PS : Mat parlera de son voyage en Pologne la prochaine fois!

samedi 11 février 2012

Au royaume de la Turquie

Ce matin je comptais les jours, ou plutôt les mois, depuis notre arrivée à Copenhague et je dois avouer que j’ai eu un moment d’étonnement. En fait, dans deux jours cela fera 1 an et demi que nous avons atterri dans ce pays. À quelques jours près, cela fait aussi 1 an et demi que nous avons mis le pied dans notre appartement du 26 rue Ragnagade dans le quartier Østerbro de København. Un an et demi. On dit que le temps passe vite quand on s’amuse…

Le retour des vacances de Noël a été assez brutal pour moi. Après 10 jours de soleil en famille en Espagne je devais retourner pour mon dernier cours prévu à la maîtrise. Un cours intensif de 3 semaines qui commençait le 2 janvier à 8 :00 le matin. Ça ne laisse pas trop le temps de récupérer du jour de l’an ça! Au menu, la planification et le développement d’un parc éolien. En équipe de 4 nous devions choisir parmi une liste de 20 sites dans le monde (Mexique, Égypte, Danemark, Chine, Angleterre, etc.) où nous désirions concevoir un parc éolien. Durant les 3 semaines suivantes le but était de couvrir tous les aspects possibles et de convaincre nos profs ainsi qu’un évaluateur externe que le projet était acceptable (ou non) d’un point de vue technique (surtout), mais aussi social, environnemental et économique. Bref, un défi réaliste compte tenu des mesures de vitesse de vent sur plusieurs années qui nous étaient fournies. J’ai adoré et si un jour je passe par Capel Cynon au Pays de Galles, j’irai cogner à leur porte pour leur dire qu’ils devraient ériger quelques éoliennes! Héhé! Notre projet nous a même valu quelques éloges, dont celle où les profs songent utiliser notre rapport comme exemple pour les prochaines années! Bref, c’est fou ce qu’un Québécois, un Grec et deux Turcs peuvent faire ensemble!

Sur cette note positive nous avons ensuite mis le cap sur Istanbul en Turquie pour 8 jours. Nous avons ainsi pu célébrer nos 4 ans de couple dans un joli restaurant du quartier Sultan Ahmed. Il faut bien sortir de la Scandinavie pour se payer un peu de luxe! Ici, pas moyen d’aller au resto ($$$)!


Istanbul est une ville assez déroutante à cheval entre l’Europe et l’Asie avec une histoire impressionnante qui s’inscrit dans la même lignée que Rome et Athènes. Peut-être même encore plus surprenant sur certains aspects, sachant qu’elle a porté le nom de Byzance et Constantinople dépendamment de ses occupants (Et religion). Les mosquées et les prières musulmanes 4 fois par jour qu’on peut entendre partout dans la ville m’ont aussi rappelé l’Égypte et le Maroc… Mais la Mosquée Bleue qui forge une des renommées de la ville m’a définitivement impressionné. Le Grand Bazaar, le thé turc et les négociations de mise pour acheter des souvenirs m’ont aussi fait sourire.






Nous avons ensuite pris un autobus de nuit de 12h en direction de l’Est pour se rendre au centre de la Turquie. En fait, on dirait que tous ces itinéraires sont confortables depuis que nous avons voyagé un mois en bus au Laos! Le parc national de Göreme dans la région Cappadocia nous attendait et fut à la hauteur de nos attentes! Je pourrais en parler pendant des heures, mais en bref il s’agit d’une ancienne zone volcanique qui a été érodée par les glaciers, le vent et l’eau au fils des siècles. Des cheminées de roches, appelées tour de fée, se sont ainsi formées et ont même servi de maison au cours de l’histoire. Le résultat est à couper le souffle et cela se classe définitivement parmi les plus belles choses que j’ai vues dans ma vie. En fait, nos photos rendent à peine justice à la beauté réelle des expéditions que nous avons faites pendant ces 5 jours.









À Göreme, nous avons aussi fait la connaissance d’une personne fascinante. Jeremy, mi-trentaine, architecte, originaire de la Nouvelle-Zélande mais travaillant à Londres depuis 10 ans. En octobre 2011 (il y a 4 mois) il a décidé de laisser son emploi et de suivre un de ses rêves en débutant une levée de fonds pour les maladies du cœur, lui-même ayant subi une opération à cœur ouvert étant plus jeune. Son projet : retourner voir sa famille en Nouvelle-Zélande, non pas en avion, mais en vélo! Un périple d’un peu plus de 30000kms qui le mènera dans la prochaine année et demie à travers l’Iran, le Turkmenistan, l’Uzbekistan, le Tajikistan, …, la Chine, l’Asie du Sud-Est. Il prendra ensuite un traversier pour l’Australie qu’il traversera en vélo avant d’atteindre sa destination finale, prévue pour juin 2013. En le rencontrant à Göreme, il avait déjà l’Europe et 6000kms derrière la cravate en 3 mois et demi avec une moyenne de 100kms par jour (lorsqu’il fait du vélo car il prend aussi le temps de visiter) avec 80lbs de stock. Normalement il fait du camping « sauvage », mais se paie le « luxe » d’un lit quelques fois pour avoir Internet et une douche chaude. Jeremy, c’était aussi un bon vivant qui avait des anecdotes à revendre. Nous avons passé 4 jours avec lui à Göreme…


Puis il y a eu le retour. Comme je disais plus haut, j’ai terminé tous mes cours pour la maîtrise et je dois maintenant me concentrer sur mon projet de mémoire. Cela sera drôlement intéressant. J’en parlerai davantage dans une prochaine chronique.
À bientôt,
Mat
PS: Je laisse le blog à Jeremy si cela aurait piquer la curiosité à quelques-uns:
http://quinsadventure.wordpress.com/2011/12/

mercredi 4 janvier 2012

L'aventure Espagnole pour Noël!

L’année 2011 aura été pour moi une année assez marquante. Surtout au niveau santé comme certain l’auront deviné. La vie est si fragile, mais si surprenante! J’ai finalement réussi (enfin j’imagine, je n’ai pas encore reçu mes notes!) mes 3 cours… Je me souviens cet été, je me disais que tout ce que je souhaitais (à part de guérir, évidemment!) était d’être capable de suivre 3 cours sur 4. Voilà, c’est fait, terminer!! Il ne me reste qu’1 seul cours + ma thèse.

Comme je n’étais pas super en forme cet automne et que Mathieu avait une grosse session, nous avions décidé de ne pas voyager et de rester sagement à Copenhague. Nous avons résisté à la tentation de voyager, ce qui n’a pas été facile… héhé!
Par contre, après mes examens qui se terminaient le 15 décembre, je me suis gâtée et je suis allée visiter ma bonne amie Anne à Lisbonne pour 3 jours. Ça m’a fait un grand bien de partir voir une amie dans une ville étrangère (pas tout à fait, j’étais déjà allée en 2006, mais c’était tout comme). Voilà quelques photos…



Ensuite, 21 décembre, destination : Malaga, Espagne. Après s’être perdu dans le quartier de notre maison louée pendant près d'une heure, Mathieu et moi avons retrouvé (non seulement la maison) mais sa famille après 1 an sans les voir! J’étais aussi vraiment contente de les revoir, considérant que c’est un peu comme ma deuxième famille.
Les parents à Mat avaient loué la première maison à Puerto Banus et l’autre à Salobrena. Puerto Banus est un endroit hyper jet-set où se concurrence Gucci, Chanel, Armani et Versace. Nous n’avons évidemment pas magasiné là-bas, mais nous avons fait quelques excursions aux alentours.
Gibraltar, un territoire britannique au sud de l’Espagne, méritait le détour. Avec son rocher de plus de 400 mètres, Gibraltar a toujours été un point stratégique à détenir. Étant à la fois un paradis fiscal et un lieu touristique par excellence, Gibraltar détient les seuls singes sauvages en Europe. Laisser moi me questionner sur le terme « sauvages » ici…


Ensuite, nous avons célébré Noël ! L’ouverture des cadeaux, la partie de 31, la partie de poker et le « réveillon » (expression utilisée dans la famille à Mat signifiant petit goûter vers 2 heures du matin) fût très agréable. Tout le monde a été gâté et nous avons profité du 25 pour NE RIEN FAIRE. Yéé ! Le 26, Mathieu et moi avons décidé d’aller à Mijas, petit village blanc traditionnel dans les montagnes. Belle découverte.



Déjà le 27, nous déménagions pour se rendre dans la deuxième maison. Vue panoramique sur la mer Méditerranée, château de Salobrena et Sierra Nevada, plancher de marbre, piscine intérieure et table de pool étaient quelques caractéristiques de la Villa. Le luxe, quoi ! Nous avons profité du fait que Grenade était à moins d’une heure pour aller faire un tour. Pour une raison encore mystérieuse, à Grenade, c’était l’hiver !!! Habillée en printemps, je n’étais pas du tout préparée à ça et j’ai dû utiliser Mathieu comme calorifère. Merci mon amour, car sans toi, je serais probablement amputé des orteils ! Sérieusement, à part le fait qu’il faisait vraiment froid, l’Alhambra (palaces musulmans repris par les Catholiques) est toujours aussi magnifique. Une chose est certaine par contre, nous ne sommes pas devenus des Espagnols en ce qui a trait l’heure des repas ! Voulant aller au resto, nous nous sommes vite aperçus que tous les restaurants n’ouvraient qu’à 20h-20h30… Nous avons finalement (après 1-2 heures de recherche) trouvé un petit resto chinois qui s’est avéré très bon.



Dernière excursion : l’Alpujarra, région montagneuse dans la Sierra Nevada. Panorama extra, mais route ultra sinueuse… J’ai le cœur un peu plus solide depuis le Laos où l’on faisait entre 7 et 20 heures de bus dans les montagnes…mais là, il a fallu que l’on s’arrête plusieurs fois. Sur la route, nous nous sommes arrêtés à 4 petits villages très mignons.

Et la fin de 2011 arriva ! Réuni sur le balcon de notre Villa, nous avons assisté à un spectacle de feux d’artifices. Déjà notre voyage sentait la fin… notre vol pour Copenhague était prévu pour le 1er janvier. Bye bye España… et retour vers le pays des Vikings !


-Gen